Comment protéger les veaux des maladies ?

Comment protéger les veaux des maladies ?

Publié le 16 oct. 2024

Particulièrement fragiles à la naissance, les veaux sont exposés à des maladies responsables de mortalité et de pertes économiques dans les élevages allaitants et laitiers. Pour prévenir l’apparition de ces pathologies néonatales, notre vétérinaire Hadjila Yanes préconise de contrôler la qualité du colostrum et d’évaluer le transfert d’immunité de la mère au veau 2 jours après la prise colostrale. Explications.

« Pour prévenir l’apparition des pathologies néonatales chez le veau, il est indispensable de contrôler la qualité du colostrum et d’évaluer le transfert d’immunité de la mère au veau 2 jours après la prise colostrale. À TERANA, nous mettons à disposition une technique spécifique de référence pour évaluer le transfert d’immunité passive de la mère au veau. L’analyse se fait sur le colostrum des mères et le sérum des veaux âgés de 2 à 6 jours. Un bon transfert d’immunité permet une réduction du risque de pathologie et de mortalité voire une protection optimale des veaux. », explique Hadjila Yanes, vétérinaire au laboratoire TERANA LOIRE.

Diarrhées, maladies respiratoires, infections du nombril (omphalites) figurent parmi les principales affections néonatales les plus fréquemment rencontrées en élevage bovin. Comme chez l’Homme, le colostrum, appelé communément « le lait des premiers jours », apporte au veau venant de naître des anticorps lui permettant de se défendre contre les affections. Ce lait maternel, riche en protéines, vitamines et minéraux, doit être administré dans les 6 heures qui suivent la naissance.

Que faire si l’immunité du veau n’est pas suffisante ?

Malgré cette précaution, il est possible qu’il y ait des défauts de transmission. Si le colostrum n’est pas de qualité suffisante, il est impératif de vacciner et vermifuger les femelles du troupeau en fin de gestation. Le veau, quant à lui, devra ingérer des compléments alimentaires pour booster son immunité. Le vaccin et le vermifuge seront également envisageables mais seulement à un certain âge.

En laboratoire, il est possible d’effectuer le dosage des anticorps présents dans le colostrum transmis par la mère et de s’assurer, par le biais d’une prise de sang sur le veau, si ce transfert d’immunité a bien été réalisé. « Le seuil de 10 g/l est communément utilisé pour une réduction du risque de pathologie et de mortalité dans l'élevage. Certains auteurs ont proposé les seuils de 16g/l voire de 24g/l pour une protection optimale. », précise Hadjila Yanes. Afin d’inciter les éleveurs à prévenir des pathologies néonatales, certains Groupements de Défense Sanitaire (GDS) prennent en charge jusqu’à 100% les frais d’analyse car l’impact sur la production peut être considérable. « Cette prévention permet également de réduire la prise d’antibiotiques et donc de limiter le phénomène d’antibiorésistance chez les bovins. »

Le protocole de prélèvement, le dépliant et la fiche technique sont téléchargeables en cliquant sur les liens correspondants.